Du velours côtelé épais vert et un patron seventies « Comfy Utility » de Ottobre Design (printemps 2020) ça vous dit ?
Je vous préviens c’est un texte plutôt biographique car je suis incapable de vous faire un tuto sur ce modèle (vous comprendrez en lisant) et pour les plus pressées regardez juste les photos et lisez le mots en gras vous aurez le résumé (plaisir des yeux c’est gratuit jusqu’à la porte ! ouais ça me manque le bled, ses souks et ses marchands si sympatoches, le marchandage, les yeux de gazelles et les compliments et patati et patata, aaaah quand est-ce qu’ils rouvrent les frontières bordel…oups j’ai écrit un mot gros)

Hum Hum bon bon bon reprenons-nous : Alors voilà pour remédier à la garde-robe de mon aînée qui se désemplissait à la vitesse de la lumière, en décembre dernier je lui ai proposé de feuilleter le magazine d’Ottobre Design et de choisir un modèle qui lui faisait envie (et qui était à ma portée niveau compétence et choix de tissu). Elle a en choisi plusieurs mais mon temps est réduit à peau de chagrin avec bébé et j’ai décidé de faire uniquement le pantalon salopette (les autres modèles attendront l’année prochaine).
Nous sommes allées entre filles acheter le tissu (une fois n’est pas coutume, ce n’est pas du recyclage ni du surcyclage mais bien du neuf !) chez BGF qui est une brocante industrielle (bah oui quand même neuf mais vieux quoi !) qui vends du tissu au mètre dans un grand hangar (pas chauffé et ça gèle l’hiver) à deux roues de chez moi. Vous y trouvez de tout, ça va de la vis aux meubles en passant par des chutes de cuir (pas encore tester ceux là) aux tissus collector et de la mercerie aussi, et du velours surtout !! à grosses côtes bien évidemment MAIS qui déteint au lavage !! Haaaaaa… Oui, car, pour une fois, j’ai lavé mon tissu avant de le coudre (oh bien) et avec deux magnifiques velours milleraies un mandarine et un bleu nuit avec des toucans (que j’ai acheté ailleurs par contre et que j’espère bientôt coudre). Et bien, je vous le donne en mille, le mandarine est devenu rouille (horreur malheur ! je suis écœurée… j’ai mis quinze jours à m’en remettre…) Bon, il est quand même encore cousable (je ne sais si ça se dit) et j’ai une idée pour l’écouler rapidement (à voir dans quelques semaines au rythme où je couds).
Revenons à nos boutons… Cette salopette je m’y suis attelée vaillamment et je n’ai pas baissé les bras. Entre le décalquage des quelques treize pièces (OUI vous avez bien lu 13 !) et leur découpe puis la couture, j’ai passé quelques heures sur cette salopette. Je l’ai modifiée pour la simplifier comme d’hab car je ne voyais pas du tout l’intérêt de mettre une fermeture éclair au milieu devant. De 1 ça complique encore plus l’affaire et de 2 c’est encore un truc à acheter… (c’est pas que je suis radine mais « Y faut pas être fou de ses sous » comme dit ma grand-mère picarde _ oui je sais on dit Hauts de France maintenant mais moi je ne m’y fais pas).

Donc, du coup, il faut repenser toutes les pièces et y ajouter des cm pour que ça tombe juste (ce qui au final n’est pas pour simplifier la donne). Je ne vous fais pas de tuto… un mois et demi est passé depuis, j’ai pas beaucoup dormi, l’eau est quand même passée sous les ponts de Normandie et en plus j’ai la mémoire qui flanche je ne me souviens plus très bien de comment je m’en suis sortie de c’t affaire là (avec l’accent de ch’Nord).

Une certitude : j’ai doublé les bretelles, les poches plaquées arrière et devant (à la forme si formidable) dans un joli liberty vert d’eau (finito celui-là). J’ai posé les poches doublure à l’extérieur pour que ce si charmant modèle soit plus « enfantin » pour ma petite mioche de 9 ans (elle a encore bien de le temps de faire jeune fille, elle a déjà sa jupe droite Lizzie qui la vieillie, ça me semble suffisant).

Les jambes de sa salopette Old School sont bien larges comme elle voulait (au passage avant de la coudre elle m’a demandé 100 fois si elle aurait des jambes larges en bas car elle voulait des jambes larges en bas – oui je me répète mais elle est comme ça ma grande elle est : Repeat Please ! une prof en devenir sûr… Elle ne tient pas de moi ça me donne la migraine rien que de répéter et c’est en partie pour cela que j’ai vite arrêter d’être prof)
Voilà j’ai cousu deux magnifiques boutons nacrés de mon stock « team héritage arrière-grand-mère » que je suis allée découdre sur de vieux rideaux que j’avais customisés il y a une dizaine d’années (hen déjà !) et qui dorment au fond d’un tiroir…

Le truc dont je suis fière – presque toutes les pièces sont dans le sens du poil du velours ou presque, seules trois dans le dos ont été cousues à l’envers car, lorsque j’ai découpé les ladites pièces de la ceinture dos, je me suis un peu emmêlé et, pour cause, j’ai dû tout stopper net lors de ma cession découpe parce que Monsieur Papa m’a appelé car Petit Cœur pleurait pour téter et j’ai dû retourner couper mes pièces, genre plusieurs heures après, si c’est plusieurs jours (je vous dis j’ai un début d’Alzheimer) je ne me souvenais plus de ce que j’avais voulu faire avec mes pièces, et, quand je les ai cousues encore beaucoup plus tard, là, c’était le Black Out total. Ce n’est qu’une fois la salopette terminée que je me suis rendue compte qu’il y en avait trois qui n’étaient pas dans le bon sens. Bou Diou ! j’étais furax contre moi… mais ma si gentille fifille (trop de la chance) m’a dit c’est pas grave maman ! WAouH ce paragraphe est digne de Marcel Proust, non ? dans la ponctuation bien entendu…

Mais dis donc cette cousette elle est parfaite…
Une belle salopette, confortable et… le velours est revenu à la mode !
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