Comme un avion sans ailes… Manteau de pluie

A l’automne dernier ma petite maman s’est proposée gentiment de m’aider à confectionner quelques articles pour le garde-pantalon de mon fils. Elle a donc décalqué un modèle sur Ottobre Design et coupé toutes les pièces dans le tissu softshell (double-face bleu marine aux motifs d’avion bleu ciel en déperlant vers l’extérieur et en polaire bleu ciel à l’intérieur) qu’elle avait acheté pour lui.

J’ai donc commencé derechef en septembre à lui coudre son futur manteau : les poches plaquées (avec le motif pas très raccord, bravo !), les épaules avec une couture anglaise (et surpiquées), les bracelets de manches (qui rallongent d’autant) puis les manches.

Toutes les coutures auraient pu être anglaises mais j’avais peur que le manteau soit trop petit. J’ai donc laissé les coutures brutes sans surfilage à l’intérieur, cela montre que c’est cousu main😉 ! En fait, je me rends compte que parfois je me demande si cela est vraiment nécessaire que tout soit parfait comme si c’était sorti d’usine… Non pas que ce manteau soit mal cousu… Mais si cela n’est pas impératif pourquoi perdre du temps et de l’énergie dans des finitions ultra poussées pour un manteau de bébé ? Je me dis dans ces cas là que j’aurais plus vite fait d’aller l’acheter 🤭. Voilà alors que, là, même si ce n’est pas parfait et bien je suis fière de l’avoir terminer et de l’avoir fait moi-même…

Tout cela sans trop lire les instructions en plus, je commence à avoir des réflexes en couture ! Et, puis à ce moment-là, une fois le plus gros terminé, je me suis rendue compte que le bébé était vraiment petit ou le manteau trop grand (bon en même temps en septembre il n’avait que 13 mois !). C’est une taille 80 cm d’Europe du nord et Ottobre, selon les modèles, taille grand (mon fils n’a pas hérité de gènes vikings apparemment😆). J’ai donc mis de côté ce manteau dont il ne me restait plus que la capuche et le zip à coudre. Histoire d’attendre et voir si à 18 mois voir 24 il serait de taille à l’enfiler sans nager dedans… Vous jugerez vous-même sur pied que ce n’est pas si mal ! Hormis les bras dont il faut que je retourne les bracelets de manches intégralement.

Je l’ai donc repris avec la nouvelle année et mes bonnes résolutions (à savoir terminer ce que je commence et aller au bout de mes engagements même si cela me coûte beaucoup d’efforts).

J’ai monté la capuche en ayant au préalable réalisé les pinces de chaque côté puis je l’ai assemblée à l’encolure.

Ensuite je me suis attelée à mettre le zip avec sa bande et j’ai mis mon nez dans les explications d’Ottobre. Et, bien entendu, je n’y ai rien compris du tout, je crois que mon cerveau est complément fermé à la traduction du néerlandais… Bon, vous commencez à me connaître, on ne m’abat pas comme cela, n’est-ce pas ! Je suis partie en quête d’un tuto sur internet avec des mots clés mais vu le nombre restreint de résultat probant que j’ai obtenu… Bref voici une petite vidéo qui certes n’est pas extra dans sa qualité mais qui a le mérite d’être claire et surtout de parler du montage de ladite pièce sur un manteau issu d’un ancien magazine Ottobre Design (ce n’est pas le même patron que celui utilisé pour moi mais il lui ressemble beaucoup).

Après avoir visionner plusieurs fois, fait des arrêts et retours en arrière, je suis redescendue à l’atelier terminer mon zip. Tout s’est cousu parfaitement, j’ai même ajouté une belle finition avec un biais bleu ciel à motifs canards car mon manteau n’est pas doublé, modifiant ainsi légèrement le manteau et le simplifiant grandement…

Pour la capuche, le modèle demande de mettre un élastique pour resserrer au niveau de la tête. Le tissu utilisé est assez rigide et j’ai opté pour un biais retourné utilisé comme coulisse. J’ai inséré un ruban grosgrain bleu ciel, des grosses billes en bois pour finir. Le bas du manteau est laissé tel quel sans ourlet, c’est un style brut que j’ai voulu garder.

Cette version réalisée sans doublure sera parfaite pour le printemps et l’automne en espérant que P’tit Cœur soit assez grand pour l’enfiler tout seul… Peut-être même qu’avec un peu de chance il pourra le porter jusqu’à ces trois ans et le mettre pour sa première rentrée des classes (démasqué, j’espère, enfin… car la rentrée de maternelle de Mistinguette me reste en travers de la gorge…). Bon, sinon ce sera l’occasion de lui en coudre une autre version ! 😉 Mais j’ai bon espoir ce n’est que dans 18 mois et il y a encore de la marge !